Publié dans Afrique, Plat, Recettes du monde

Githeri / ragoût aux haricots et maïs (végétarien, vegan)

Connais-tu le githeri ? Ce plat simple et nutritif est parmi les grands classiques de la cuisine kényane. Ce ragoût à base de haricots (ou de fèves) et de maïs a régalé de nombreuses générations dans son pays d’origine et au-delà. Économique et riche en protéines, il est particulièrement apprécié par les étudiants.

La recette de base ne contenait que des haricots (rouges, blancs, noires ou un mélange), ainsi que du maïs. Elle a évolué au fil du temps en intégrant de la tomate, des herbes, des condiments et des épices. Parfois des pommes de terre et des autres légumes viennent s’y rajouter. Les versions modernes peuvent contenir de la viande ou des crevettes, mais la recette originale et naturellement végé.

Prêt en 20 minutes et très goûteux, ce ragoût est parfait pour les fins de mois difficiles ! Accompagné du riz, il peut faire un plat végane complet.

Recette

Ingrédients

(pour 2-3 personnes)

240 g de haricots rouges cuits égouttés (1 boîte de 400 g ou précuits par vous)

1 petite boîte de maïs en conserve (150 g)

2 tomates fraîches de taille moyenne (ou en conserve hors saison)

1 oignon de taille moyenne

2 gousses d’ail

1 cuil. à café de paprika

1/2 cuil. à café de poudre de curry

5 cl d’eau

Coriandre fraîche

Huile

Sel

Poivre

Préparation

Éplucher et hacher finement l’oignon. Le faire revenir quelques minutes dans une poêle style wok huilée. Ajouter les gousses d’ail écrasées, le paprika, le curry, et faire chauffer 1 minute à feu doux en remuant. Rajouter les tomates coupées en dés, et laisser cuire jusqu’à ce qu’elles ramollissent.

Placer les haricots et le maïs dans la poêle, verser l’eau prévue, saler et poivrer. Laisser mijoter à feu doux en remuant pendant 15 minutes environ.

Servir chaud avec des feuilles de coriandre fraîche.

Astuce du rat Ravioli

Si tu aimes quand c’est relevé, tu peux ajouter du piment. Il est possible de remplacer l’eau par du bouillon de légumes pour encore plus de goût.

Publié dans Entrée, Europe de l'Est, Recettes du monde

Sałatka jarzynowa / salade de légumes polonaise (végétarien, vegan)

Riche en saveurs et en textures, fraîche et nutritive, cette salade a tout pour plaire ! Parfaite pour un pique-nique ou une lunch box, elle peut faire un plat végane complet car elle contient des protéines, des féculents et des légumes.

Sałatka jarzynowa signifie littéralement « salade de légumes ». Certaines pensent qu’elle s’apparente à la macédoine de légumes française. D’autres considèrent que c’est une variante polonaise de la salade russe dite « salade Olivier ». Personnellement, je penche pour cette dernière hypothèse, car ces deux salades ont pas mal d’ingrédients en commun : des pommes de terre, des cornichons, des petits pois, des œufs durs, des carottes et de la mayonnaise. Un autre point commun avec la salade Olivier : la sałatka jarzynowa est souvent préparée pour les fêtes de la fin de l’année ! La version polonaise est plus riche en légumes, car elle contient également des oignons, des pommes, du céleri rave et du persil tubéreux. Contrairement à la salade russe, qui se prépare avec de la viande ou du saucisson dans sa version classique, la sałatka jarzynowa est végétarienne.

Connaissant bien la salade Olivier qui avait bercé mon enfance, j’ai été agréablement surprise par sa sœur polonaise. Le mélange des saveurs est encore plus subtil grâce à la présence du céleri rave et de l’oignon, et la pomme apporte une petite touche sucrée-salée. J’ai remplacé les œufs par du tofu mariné, et j’ai dû faire l’impasse sur le persil tubéreux, car il n’est pas facile d’en trouver en France. Malgré cela, c’était absolument délicieux ! Je suis sûre que cette salade deviendra un grand classique chez moi (et peut-être chez toi aussi ! )

Recette

Ingrédients

(pour 6 personnes)

3 pommes de terre à chair ferme de taille moyenne (350 – 400 g)

4 carottes (400 – 450 g)

½ céleri rave (500 g)

1 oignon nouveau ou ½ oignon jaune ou blanc

200 g de cornichons aigres-doux

1 pomme

280 g de petits pois égouttés (1 boîte de 400 g)

Mayonnaise végane (voir ma recette)

1 cuil. à soupe de moutarde (facultatif)

1 yaourt de soja (facultatif)

Sel

Poivre

Pour le tofu mariné:

250 g de tofu ferme nature

Jus d’1 citron

4 cuil. à soupe d’huile d’olive

2 cuil. à soupe de sauce soja salée

1 gousse d’ail

Préparation

La veille, préparer la marinade avec le jus de citron, l’huile d’olive, la sauce soja et la gousse d’ail écrasée. Couper le tofu en dés et le couvrir de cette marinade. Le laisser au frais dans un récipient fermé une nuit entière.

Éplucher les pommes de terre, les carottes et le céleri rave. Les couper en quelques gros morceaux et les cuire à l’eau. Laisser refroidir.

Pendant ce temps, préparer la mayonnaise et la placer au frais.

Hacher finement l’oignon nouveau. Si tu utilises l’oignon classique et tu n’aimes pas trop le goût d’oignon cru, tu peux le couvrir d’eau bouillante après l’avoir haché, puis l’égoutter dans 5-10 minutes.

Éplucher la pomme et la couper en dés. Couper en petits dés les cornichons, les pommes de terre, les carottes et le céleri rave.

Dans un gros saladier, réunir les pommes de terre, les carottes, les cornichons, le céleri rave, l’oignon, la pomme, le tofu (sorti de sa marinade), et les petits pois égouttées. Bien mélanger.

Verser la mayonnaise, saler, poivrer et mélanger de nouveau. Ajouter un yaourt de soja pour une sauce plus onctueuse, ou de la moutarde si on veut que ça pique un peu (attention, la mayo contient déjà de la moutarde).

Garder au frais.

Astuce du rat Ravioli

Les cornichons français « classiques » sont trop vinaigrés et peuvent gâcher ta salade. Choisis des cornichons aigres-doux (c’est écrit sur le bocal).

Tu peux ajouter quelques cuillères de la marinade du tofu dans la sauce pour encore plus de goût.

Une recette, un mot

groszek [GRO-chek] (polonais) = petits pois

Publié dans Desserts, Recettes du monde, Royaume-Uni, Irlande

Cornish fairings / cookies anglais au gingembre (végétalien, vegan)

Connais-tu les cornish fairings ? Ces cookies légèrement craquelés et forts en épices sont appréciés de l’autre côté de la Manche depuis des siècles.

Le mot « fairing » vient du mot anglais « fair » ( = foire ). A l’origine, ces gâteaux étaient vendus pendant des foires dans la région de Cornouailles, qui se situe au sud-ouest de l’Angleterre. A l’époque, il était courant d’en acheter pour les offrir à son amoureuse. Vers la fin du XIX siècle, John Cooper Furniss, le propriétaire d’une boulangerie à Truro ( Cornouailles ), a largement contribué à la popularité de ces biscuits en les vendant par correspondance. Même si son entreprise, Furniss Foods, a été racheté dans les années 2000, Furniss Original Cornish Fairings se vendent toujours.

Les cornish fairings sont très riches en gingembre et en cannelle, ce qui fait leur particularité. La recette traditionnelle contient du golden syrup ( sirop de couleur ambrée au goût de caramel souvent utilisé dans la pâtisserie anglaise ). Il est possible d’en préparer soi-même, mais j’ai choisi de le remplacer par du sirop d’agave pour gagner du temps.

Ces gâteaux se conservent bien dans une boîte en métal ( mais je parie qu’ils seront dévorés si rapidement que tu n’en auras même pas besoin ! ).

Recette

Ingrédients

(pour 18 – 20 pièces)

225 g de farine de blé

120 g de margarine

100 g de sucre roux

5 cuil. à soupe de sirop d’agave

1 cuil. à café rase de levure chimique

1 cuil. à café rase de bicarbonate de soude

1 cuil. à soupe rase de gingembre en poudre

1 cuil. à soupe rase de cannelle en poudre

Sel

Préparation

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre, la levure chimique, la bicarbonate de soude, les épices et une pincée de sel. Séparer la margarine froide en petits morceaux et les déposer dans la farine. Sabler avec les doigts jusqu’à ce que toute la margarine soit incorporée dans la farine (on obtient une pâte en petites graines). Verser le sirop d’agave et rassembler les « graines » dans une boule. 

Prendre un morceau de la pâte de la taille d’une noix, le rouler entre les paumes des mains pour l’arrondir, puis l’écraser légèrement et le déposer sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Continuer jusqu’à l’épuisement de la pâte en espaçant bien les cookies.

Placer dans un four préchauffé à 180 °C pour 11 – 14 minutes. Laisser refroidir entièrement avant de manipuler.

Astuce du rat Ravioli

Il y a plein de gingembre dans ces gâteaux, donc… ça pique. Si tu n’aimes pas ça, tu peux en mettre moins, mais ce ne seront plus des Cornish fairings traditionnels.

Ginger [DJIN-djé] (anglais) = gingembre

Publié dans Asie, Plat, Recettes du monde

Tempeh orek / tempeh sauté indonésien (végétarien, vegan)

Si tu aimes le sucré-salé , cette recette est faite pour toi ! Ces « frites » de tempeh enrobées d’une délicieuse sauce caramélisée, légèrement épicées, croustillantes à l’extérieur et tendres à l’intérieur, sont tout simplement irrésistibles.

Le tempeh est originaire d’Indonésie, où il est consommé depuis plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. Il est fabriqué à partir de graines de soja entières qu’on laisse fermenter à l’aide d’un champignon. Le tempeh est riche en protéines et en minéraux, et représente une alternative intéressante au tofu, nutritivement et gustativement.

Forcément, il existe plein de façons de cuisiner le tempeh en Indonésie, plus délicieuses les unes que les autres. J’ai opté pour le tempeh orek (tempeh sauté en français) pour pouvoir utiliser le galanga et les feuilles de Kaffir que je venais de trouver en épicerie asiatique. Toutefois, s’il n’y a pas de magasin asiatique près de chez toi, il est possible de remplacer ces deux ingrédients ou de s’en passer.

En Indonésie on utilise « kecap manis » pour cette recette, une sauce soja indonésienne bien plus sucrée que celle qu’on connaît en France. J’étais donc obligée de rajouter un peu de sucre pour arriver au même résultat. Bien sûr, tu peux adapter les quantités de sucre à tes propres goûts. C’est pareil pour le piment (il vaut mieux choisir un piment rouge long, moyennement fort, pour cette recette).

Ce plat se sert traditionnellement avec du riz.

Recette

Ingrédients

(pour 2-3 personnes)

200 g de tempeh

1 piment fort rouge

1 échalote

2 gousses d’ail

4-5 rondelles de galanga frais (à défaut, gingembre frais)

2 feuilles de kaffir (facultatif)

3 cuil. à soupe de sauce soja sucrée

1 cuil. à soupe de sucre roux

5 cl d’eau

3 cuil. à soupe d’huile

Sel

Poivre

Préparation

Couper le tempeh en allumettes. Faire chauffer l’huile dans une poêle et les faire dorer de tous les côtés. Les sortir à l’aide d’une écumoire, les poser sur du papier absorbant pour enlever l’excès d’huile, et réserver.

Éplucher et hacher finement l’échalote. Couper les piments en fines lanières. Faire revenir l’échalote et les piments dans l’huile utilisée pour cuisiner le tempeh avec les gousses d’ail écrasées, les feuilles de kaffir et les rondelles de galanga pendant quelques minutes (en évitant que ça brûle).

Verser la sauce soja et le sucre. Laisser caraméliser quelques secondes, puis ajouter l’eau prévue et le tempeh. Saler et poivrer.

Laisser mijoter quelques minutes en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que la sauce épaississe.

Servir chaud avec du riz.

Astuce du rat Ravioli

Si tu n’as pas de sauce soja sucrée, tu peux utiliser de la sauce soja salée et augmenter la quantité de sucre.

Et si tu n’aimes vraiment pas le tempeh (les goûts et les couleurs…), tu peux le remplacer par du tofu.

Une recette, un mot

Beras [bé-RAS] (indonésien) = riz

Publié dans Desserts, Moyen-Orient, Recettes du monde

Mahalabia / crème dessert au lait (végétalien, vegan)

Depuis des siècles, la mahalabia est l’un des desserts les plus appréciés dans de nombreux pays du Moyen-Orient (Liban, Turquie, Palestine… et jusqu’au Maghreb). Hyper facile à réaliser et bon marché, ce dessert traditionnel à base de lait se végétalise en 2 temps 3 mouvements. Frais, légèrement sucré et réconfortant, il peut être personnalisé avec des parfums ou des toppings de ton choix.

La mahalabia (appelée également mouhallabié ou encore muhallebi) est un dessert d’origine persan qui daterait du VIIe siècle. La préparation est simple : on fait chauffer le lait (ici végétal) avec du sucre, on l’épaissit avec de la fécule (farine de riz dans la version traditionnelle), on rajoute un parfum (eau de fleur d’oranger ou de rose), et on laisse refroidir. Ce dessert est souvent servi saupoudré de pistaches hachées (ou autres noix), de graines de grenade, ou encore de boutons de roses qui rajoutent une jolie touche de couleur. Il peut aussi être arrosé de sirop de sucre.

Recette

Ingrédients

(pour 5 – 6 personnes)

80 cl de lait végétal (ici avoine)

20 cl de crème végétale (soja pour moi)

80 g de sucre en poudre

70 g de fécule de maïs

2 cuil. à soupe d’eau de fleur d’oranger (ou d’eau de rose)

Pistaches

Graines de grenade

Préparation

Dans une casserole, mélanger le lait végétal avec le sucre et le faire chauffer.

Verser la fécule dans un bol. Y incorporer progressivement la crème végétale en fouettant pour éviter l’apparition des grumeaux. Dés que le lait commence à bouillir, y verser le mélange fécule / crème et mélanger énergiquement au fouet. La préparation va rapidement épaissir. Laisser cuire à feu doux pendant 3-4 minutes tout en remuant.

Hors feu, ajouter l’eau de fleur d’oranger et mélanger. Repartir la préparation dans des ramequins ou des petits verres. Laisser refroidir, puis placer au réfrigérateur pour 4 heures minimum.

Avant de servir, saupoudrer de pistaches (hachées ou entières) et de graines de grenade.

Astuce du rat Ravioli

Tu peux remplacer l’eau de fleur d’oranger par un parfum de ton choix (vanille, cannelle…). Comme topping, tu peux aussi utiliser ce que tu veux : des fruits rouges, des morceaux de pommes et de bananes, du chocolat haché… Bref, amuse-toi !

fıstık [fis-TIK] (turc) = pistaches

Publié dans Garniture, Plat, Recettes du monde, Royaume-Uni, Irlande

Colcannon / purée de pommes de terre au chou (végétarien, vegan)

Je sais que la fête de la Saint-Patrick est déjà passée, mais j’ai quand même envie de te proposer cette succulente recette irlandaise. Quand je suis tombée dessus (justement à l’occasion de la Saint-Patrick), je savais que je serais obligée de la faire.

Je ne sais pas toi, mais je ne mange jamais ma purée de pommes de terre « telle quelle ». Je rajoute toujours une tonne de « toppings », comme de l’oignon vert, de l’aneth, ou des algues. Donc quelque part je faisais déjà mes propres colcannons avant de connaître l’existence de cette spécialité irlandaise!

Alors, c’est quoi, le colcannon ? C’est un mélange de la purée de pommes de terre avec du chou vert (ou du kale), ainsi que des oignons verts. Certains rajoutent des lardons (qu’on peut remplacer par du tofu fumé coupé en dés), de l’ail, ou de la verdure de toute sorte, par exemple, du cresson. C’est donc un plat printanier par excellence qui permet de recycler les fanes divers qu’on trouve en cette saison.

Le mot « colcannon » vient probablement du mot irlandais « cál » (du latin caulis = chou), qui a aussi donné son nom au « cauliflower » (= chou-fleur), ainsi qu’au chou kale.

Vieux de plusieurs siècles (on trouve la première mention écrite de ce plat en 1735), le colcannon est toujours aussi apprécié par les Irlandais. Il existe même une chanson traditionnelle irlandaise qui porte ce nom !

Recette

Ingrédients

1 kg de pommes de terre pour purée

200 g de chou kale

3 oignons verts

50 g de margarine

20 cl de crème de soja

Sel

Poivre

Huile

Préparation

Éplucher les pommes de terre, les couper en quelques morceaux, et les faire cuire à l’eau.

Hacher la partie blanche (les bulbes) des oignons verts, et les faire revenir à l’huile dans une poêle style wok. Hacher les feuilles du chou kale le plus finement possible et les rajouter dans la poêle. Les faire revenir pendant 5 minutes en remuant régulièrement.

Écraser les pommes de terre en purée. Y incorporer la margarine et la crème de soja. Hacher la partie verte des oignons. Les ajouter dans la purée, ainsi que le contenu de la poêle. Saler, poivrer, bien mélanger. Servir chaud.

Astuce du rat Ravioli

Ce qui fait la beauté de ce plat, c’est que tu peux rajouter tout ce que tu veux dedans ! Des herbes fraîches (aneth, persil, ciboulette), des algues pour un petit goût marin, des fanes de radis…

Il est possible de remplacer le chou kale par du chou vert, en choisissant des feuilles pas trop dures (ou sinon il faudra rallonger un peu la cuisson).

Un recette, un mot

Scallion [SKA-lien] (anglais, surtout en Irlande et aux Etats-Unis) = oignon vert, cébette

Publié dans Allemagne, Autriche, Garniture, Recettes du monde

Rotkohl / Blaukraut / Chou rouge aux pommes allemand (végétarien, vegan)

Cette garniture de chou rouge peut sembler toute simple, mais elle représente des siècles de savoir-faire culinaire allemand. Le chou d’un fondant incomparable grâce à la longue cuisson, un équilibre délicat entre l’acidulé, le sucré et le salé, la subtilité de saveurs grâce aux condiments et aux épices… sans exagération, c’est l’un des meilleurs plats que j’ai jamais mangé.

Rotkohl veut dire tout simplement « chou rouge » . Ce terme est plutôt utilisé dans le Nord de l’Allemagne ; dans le Sud, ce légume (ainsi que ce plat) s’appellent plus souvent Blaukraut (chou bleu). Au Moyen Age, le mot « violet » ne faisait pas encore partie de la langue allemande, il fallait donc choisir entre le bleu et le rouge pour décrire ce légume. D’ailleurs, sa couleur peut tirer plus sur le rouge ou sur le bleu selon le sol où il est cultivé, ce qui pourrait expliquer cette différence d’appellation.

On trouve Rotkohl dans la plupart des restaurants allemands traditionnels. Cette garniture est aussi souvent servie pendant le repas de Noël… peu étonnant, car elle est exquise !

Recette

Ingrédients

(pour 3-4 personnes)

1 kg de chou rouge

2-4 pommes selon leurs taille

12 cl d’eau

1 gros oignon

2 cuil. à soupe de gelée (ou de confiture) de groseille

2 cuil. à soupe de vinaigre de cidre (ou de vin)

1 feuille de laurier

3 gousses d’ail

3 baies de genièvre

1 cuil. à soupe de sucre roux

1 cuil. à café de sel

1 cuil. à soupe de farine ou de fécule + 2 cuil. à soupe d’eau

Huile de cuisson

Préparation

Hacher finement le chou rouge. Éplucher les pommes et les couper en dés. Éplucher et hacher finement l’oignon.

Verser un peu d’huile dans une cocotte et y faire revenir l’oignon haché. Ajouter le chou, et le faire fondre pendant 5 minutes en remuant de temps en temps.

Verser l’eau prévue au fond de la cocotte. Ajouter les pommes, les gousses d’ail entières, la feuille de laurier, les baies de genièvre, le vinaigre, la gelée, le sucre et le sel. Laisser cuire 2 heures à feu doux à couvert en remuant de temps en temps. Ajouter un peu d’eau si nécessaire (j’ai dû rajouter 10 cl d’eau 40 minutes avant la fin de la cuisson).

Dissoudre la farine dans 2 cuil. à soupe d’eau, la verser dans la cocotte, et laisser cuire quelques minutes supplémentaires en remuant.

Servir chaud.

Astuce du rat Ravioli

2 heures de cuisson peut paraître long, mais tu ne le regrettera pas, car la texture du chou est juste incroyable ! Tu peux réduire le temps de cuisson, mais alors très légèrement (de 20 minutes maximum).

Une recette, un mot

Kohl [kol] (allemand) = chou

Publié dans Entrée, Maghreb, Plat, Recettes du monde

Bissara / soupe marocaine de pois cassés (végétarien, vegan)

Pour changer de la soupe de lentilles, voici la bissara, une spécialité marocaine à base de pois cassés. Malgré sa simplicité, c’est un vrai délice. Chaude et réconfortante, légèrement épicée, riche en protéines et en minéraux : c’est LA soupe parfaite pour affronter la fin de l’hiver!

Incontournable au Maroc, la bissara se réalise avec des fèves séchées ou des pois cassés. J’ai opté pour ces derniers, plus faciles à trouver en France. Parfumé à l’ail, au paprika, au cumin et à l’huile d’olive, ce grand classique de la cuisine méditerranéenne est naturellement végétalien.

Recette

Ingrédients

(pour 2 – 3 personnes)

300 g de pois cassés

1 l d’eau

4 gousses d’ail

Paprika

Cumin en poudre

Huile d’olive

Sel

Poivre

Préparation

Faire chauffer un peu d’huile d’olive dans une cocotte. Y faire revenir les gousses d’ail entières épluchées jusqu’à ce qu’elle dorent légèrement.

Ajouter l’eau, les pois cassés préalablement rincés, ½ cuil. à café de cumin en poudre, et ½ cuil. à café de paprika. Saler, poivrer. Porter à ébullition, puis laisser cuire à feu assez doux jusqu’à ce que les pois cassés soit entièrement cuits (30 minutes environ).

Mixer. Cette soupe se sert chaude, arrosée d’huile d’olive, et saupoudrée de cumin et de paprika.

Astuce du rat Ravioli

Tu peux ajuster la consistance de la soupe selon tes goûts. Si elle est trop épaisse, tu peux ajouter un peu d’eau, si elle te semble trop liquide, tu peux la laisser cuire plus longtemps. Il faut dire que la soupe de pois cassés a plutôt tendance à faire trop purée, surtout en refroidissant, donc il est rare qu’il y ait trop de liquide.

Léna aime manger épicé, donc elle rajouterais bien du piment. Je ne suis pas d’accord, mais je transmets.

Une recette, un mot

ثوم [soum] (arabe) = ail

Publié dans Entrée, Espagne, Garniture, Recettes du monde

Epinards à la catalane (végétarien, vegan)

Avis aux amateurs de sucré-salé ! Voici une façon de cuisiner les épinards qui change de l’ordinaire. Très appréciée en Catalogne, cette spécialité est facile et rapide à faire, riche en nutriments, et naturellement végétalienne. Tu auras juste besoin d’épinards (frais, de préférence), de pignons, de raisins secs et de quelques gousses d’ail.

On peut servir les épinards à la catalane en entrée (avec des tranches de pain grillées et arrosées d’huile d’olive) ou comme garniture. En Catalogne, cette préparation est aussi souvent utilisée pour farcir des pâtes (lasagnes, cannelloni, conchiglioni  …).

Recette

Ingrédients

(pour 2-3 personnes)

400 g d’épinards frais

50 g de pignons

50 g de raisins secs

2 gousses d’ail

Huile d’olive

Sel

Poivre

Préparation

Laisser tremper les raisins secs dans de l’eau pendant 30 minutes. Sinon, si tu es pressé(e), tu peux les couvrir d’eau bouillante et les laisser gonfler 1 ou 2 minutes.

Laver les épinards. Les laisser blanchir dans de l’eau bouillante salée pendant 1 minute, puis les sortir à l’aide d’une écumoire et bien faire égoutter.

Faire chauffer 2 cuil. à soupe d’huile d’olive dans une poêle. Y écraser les gousses d’ail, laisser cuire quelques secondes, puis ajouter les raisins secs et les pignons. Faire revenir pendant 2 minutes en remuant régulièrement, rajouter les épinards et laisser cuire quelques minutes supplémentaires. Saler, poivrer. Servir chaud.

Astuce du rat Ravioli

C’est encore mieux avec un peu de jus de citron versé directement dans ton assiette (et ça apporte de la vitamine C pour que le fer des épinards et des pignons soit mieux absorbé ! ).

Tu peux aussi en garnir une tarte ou farcir des pommes de terre… bref, tu te débrouilles, la limite c’est le ciel.

Une recette, un mot

Espinacas [es-pi-NA-kas] (espagnol) = épinards

Publié dans Desserts, Europe de l'Est, Recettes du monde

Cookies de flocons d’avoine (végétalien, vegan)

Une autre madeleine de Proust pour moi ! Quand j’étais enfant, ces cookies légèrement craquelés à la texture si particulière se vendaient dans tous les magasins soviétiques. Pour moi, ils sont surtout associés à ma grand-mère, car c’étaient ses préférés.

Ca faisait un moment que j’avais envie de les reproduire en version végétale quand une promo sur les flocons d’avoine dans le supermarché local m’a décidé de passer à l’acte. Quelle surprise de découvrir que la recette classique était déjà presque végétalienne : j’ai juste remplacé le beurre par de l’huile et fait l’impasse sur le miel (présent en toute petite quantité).

Denses et moelleux, riches en saveurs grâce à la présence des raisins et de la cannelle, ces petits gâteaux changent des cookies classiques! Ils sont aussi très économiques car ils ne contiennent que des ingrédients basiques et bon marché.

Recette

Ingrédients

170 g de flocons d’avoine

110 g de farine de blé

90 g de sucre roux

8 cl d’huile au goût neutre (tournesol pour moi)

25 g de raisins secs

8 cl d’eau

1 sachet de sucre vanillé

½ cuil. à café de levure chimique

½ cuil. à café de cannelle en poudre

½ cuil. à café de sel

Préparation

Mixer brièvement les flocons d’avoine pour obtenir une farine. Dans un saladier, mélanger cette farine avec celle de blé, les sucres, la levure chimique, la cannelle et le sel.

Mixer les raisins avec l’eau prévue jusqu’à ce qu’il ne reste plus de morceaux (s’ils sont très secs, vous pouvez les laisser tremper quelques temps pour faciliter le mixage). Verser le liquide obtenue dans la pâte. Ajouter l’huile et mélanger.

Rassembler la pâte dans une boule et la travailler pour bien l’assouplir. Si la pâte reste très cassante, ajouter un peu d’eau.

Filmer la boule de pâte et la placer une heur au frais.

Préchauffer le four à 180 ° C (chaleur tournante si possible). Former des boules de taille d’une noix, les aplatir en appuyant légèrement dessus avec la pomme de ta main, et les déposer sur une plaque tapissée de papier cuisson. Bien espacer les cookies, car ils s’étalent pendant la cuisson. Faire cuire pendant 12 – 15 minutes, jusqu’à ce que le haut commence à dorer. Les cookies seront toujours mous en sortant du four, c’est normal. Laisser refroidir entièrement avant de manipuler.

Astuce du rat Ravioli

Tu peux ajouter des pépites de chocolat dans la pâte pour encore plus de gourmandise.

Овёс [a-VYOS] (russe) = avoine